- Vitalik affirme qu’un modèle de gouvernance structuré est nécessaire pour des mises à niveau sécurisées.
- La décentralisation reste cruciale, mais la participation des utilisateurs à la gouvernance est faible.
Le dernier article de Vitalik Buterin, « Possible Futures for the Ethereum Protocol, Part 4: The Verge », explore les aspects critiques de l’avenir d’Ethereum, en se concentrant sur l’évolutivité, la sécurité et la nécessité de mécanismes de gouvernance robustes. Buterin souligne l’urgence de relever ces défis pour garantir la viabilité à long terme d’Ethereum.
L’un des principaux sujets abordés par Buterin est l’évolutivité, en particulier la mise en œuvre de solutions de layer 2. Il souligne que même si Ethereum a fait des progrès avec les rollups, des innovations supplémentaires sont nécessaires. Les cumuls, qui regroupent plusieurs transactions en une seule preuve, contribuent à augmenter le débit.
Cependant, le défi réside dans le maintien de la décentralisation tout en évoluant. Buterin préconise l’amélioration de l’interopérabilité entre les systèmes de layer 1 et de layer 2, garantissant une expérience transparente pour les utilisateurs. Il note que le développement de ponts efficaces entre les chaînes peut faciliter le transfert d’actifs et de données, améliorant ainsi l’efficacité globale du réseau.
Les solutions de Vitalik Buterin pour la sécurité d’Ethereum
Buterin aborde la sécurité du protocole Ethereum, soulignant qu’à mesure qu’Ethereum évolue, la surface d’attaque augmente. Par exemple, il propose d’améliorer la sécurité de la machine virtuelle Ethereum (EVM) pour se protéger contre les vulnérabilités. Améliorer la robustesse de l’EVM pourrait impliquer l’introduction de méthodes de vérification formelles et le développement de meilleurs langages de programmation comme Vyper qui donnent la priorité à la sécurité. Ces langages peuvent réduire le risque de vulnérabilités courantes telles que les attaques par réentrance et les débordements d’entiers.
Un autre aspect exploré par Buterin est la gouvernance au sein d’Ethereum. Le système de gouvernance actuel, bien que fonctionnel, exclut souvent les utilisateurs qui ne disposent pas des connaissances techniques nécessaires pour s’engager. Buterin suggère de développer des outils de gouvernance conviviaux, tels que les organisations autonomes décentralisées (DAO), qui simplifient le processus de contribution à la prise de décision.
Buterin introduit le concept de gouvernance en chaîne, où les mises à niveau du protocole sont décidées par le biais de votes communautaires. Il envisage un système dans lequel les parties prenantes peuvent proposer et voter des changements de manière transparente. Ce modèle peut utiliser des mécanismes tels que le vote quadratique, qui permet aux utilisateurs d’exprimer l’intensité de leurs préférences, renforçant ainsi la responsabilité.
En outre, Buterin souligne la nécessité d’une recherche et d’un développement continus. Il appelle à davantage d’investissements dans l’infrastructure d’Ethereum, en particulier dans les domaines liés aux preuves de connaissance nulle (ZKP) et aux cumuls optimistes. Les ZKP peuvent permettre des transactions privées tout en maintenant la sécurité, tandis que les cumuls optimistes peuvent améliorer l’évolutivité en traitant les transactions hors chaîne.
Enfin, Buterin discute du potentiel de mécanismes de sécurité à plusieurs niveaux qui peuvent améliorer la résilience globale du protocole Ethereum. En intégrant des portefeuilles multi-signatures et des systèmes d’identité décentralisés, Ethereum peut offrir aux utilisateurs un meilleur contrôle sur leurs actifs et réduire les risques associés à une gestion centralisée.