En tant que mouvement décentralisé sans porte-parole et sans structure organisationnelle officielle, il n’est peut-être pas surprenant que le Bitcoin se glisse – quoique discrètement – au sein du mouvement des gilets jaunes.
Lors du dernier rassemblement à Paris, par exemple, un manifestant a porté le slogan « Buy Bitcoin » – reflétant en quelque sorte les prétentions de certains éléments anarchistes, libertaires et anti-étatiques parmi le mouvement.
Dimanche, une nouvelle peinture murale est apparue dans les rues de Paris, reprenant quelques-unes des images les plus emblématiques du patrimoine révolutionnaire de la France, mises à jour pour incorporer une référence à ce nouveau moment insurrectionnel du pays.
L’artiste derrière ces murales, un certain Pascal Boyart, qui se surnomme Pboy, est un fan des crypto-monnaies, recevant régulièrement des paiements pour son travail sous forme de Bitcoin par le biais d’adresses BTC en format code QR adossées à ses oeuvres d’art.
Et pour célébrer les gilets jaunes « à l’occasion des 10 ans du premier bloc de la blockchain Bitcoin », Pboy propose un puzzle permettant de débloquer un prix de 1000 $ en BTC.
Pour déchiffrer le puzzle afin de réclamer le prix, les participants – selon les instructions affichées sur son site Web – doivent être physiquement présents devant la murale dont l’emplacement n’est pas divulgué. Le prix – d’une valeur initiale de 0,25 BTC – a légèrement augmenté à 0,285 BTC au moment de la rédaction de ces lignes, grâce à de nouvelles contributions soutenant l’initiative.
Même s’il n’est pas clair si l’initiative relève d’un coup publicitaire réussi ou d’une déclaration politique affirmée, il s’agit néanmoins « en quelque sorte de la première chasse au trésor street art », explique Pboy, « et c’est à vous de trouver le mur ainsi que la solution à cette énigme… »
