Faits Divers

Berkeley: une ICO pour pallier la crise du logement?

Face à des dépenses de plus en plus élevées et à l’incertitude persistante des politiques de financement public, la ville californienne de Berkeley prend tout le monde de court en planifiant sa propre crypto-monnaie.

Berkley prévoit de lever des fonds en émettant des obligations municipales par le biais d’un ICO. Les obligations municipales sont un moyen courant pour les administrations locales et régionales aux Etats-unis pour financer des projets d’infrastructure.

Néanmoins, elles sont généralement organisées par des banques ou des fonds communs de placement qui, en tant que intermédiaires, prélèvent des frais d’administration et dont les modalités de fonctionnement restent sans transparence pour les investisseurs.

Transparence de la blockchain

Dans le cadre du modèle ICO, par contre, la relation se gèrera entre la mairie et les investisseurs, ce qui risque de réduire les frais, tout en enregistrant toutes les transactions directement dans la blockchain pour rendre tout le processus transparent.

La perspective d’une réduction d’allocations de la part du gouvernement fédéral aurait été le déclic ayant mené à ce projet innovant. Ben Bartlett, conseilleur municipal, a indiqué: « Nous avons pensé à faire preuve de créativité et trouver un moyen de financer nos besoins pour prendre soin de notre population. »

La mairie s’est associée à l’UC Berkeley Blockchain Lab, une start-up de la blockchain, afin de former un groupe de travail qui sera chargé de mettre sur pied le projet.

L’objectif principal est le financement de logements à loyers abordables, la baie de San Francisco souffrant d’une grave pénurie dans ce secteur. « L’explosion d’emplois dans la ville a provoqué une crise immobilière sévère, » explique Bartlett.

Historiquement, la ville a toujours été un bastion de la gauche aux États-Unis et est en conflit avec le président Trump depuis son investiture. Selon Bartlett, « Berkeley est le centre de la résistance [contre le président Trump], et pour que la résistance prospère, elle doit avoir sa propre monnaie. »

Certains suggèrent même que les tokens émis pourraient être utilisés pour acheter des biens et des services auprès de commerçants de la ville, ou comme bons d’achat pour un logement.

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