Actualités

Les cinq théories conspirationnistes sur le bitcoin les plus populaires du moment

nostradamus-bitcoin

L’augmentation spectaculaire du prix du Bitcoin au cours des derniers jours a vu la rumeur sur Internet se déchaîner une fois de plus avec une série de théories de conspiration « expliquant » les raisons de cette majoration soudaine.

Nous avons donc décidé de fouiller dans les archives pour trouver les théories de conspiration les plus intrigantes sur le Bitcoin.

I. BITCOIN PRÉDIT PAR NOSTRADAMUS

C’est le sujet traité par le journal britannique, l’Express, en janvier de cette année. L’article aborde plusieurs quatrains des « Prophéties » de Nostradamus, publié en 1555, qui se référeraient à Bitcoin. Ce qui est encore plus intrigant, c’est qu’il n’y en a pas vraiment.

Un de ces quatrains mentionne : « Comment nous verrons une grande nation gravement troublée et la loi sainte en ruine totale, le christianisme sera régi par d’autres lois, quand une nouvelle source d’or et d’argent sera découverte. »

La vague référence de Nostradamus à une nouvelle source d’or et d’argent semble avoir été suffisante en soi pour justifier les revendications d’une connexion Nostradamus-Bitcoin. Cependant, bien que des références peu approfondies et des insinuations vagues ne constituent pas une preuve concrète, heureusement elles répondent quand-même aux exigences de l’Express en ce qui concerne les critères de diffusion d’un article.

II. BITCOIN SERAIT UNE CRÉATION DU GOUVERNEMENT AMÉRICAIN

C’est ce qu’affirmait le frère cadet de Pablo Escobar, Roberto, qui a fondé sa propre crypto-monnaie – Diet Bitcoin en mars de cette année.

Dans le livre blanc du projet, Escobar a expliqué que le monde finirait par apprendre que Bitcoin était une création du gouvernement américain et que la CIA se préparait à jeter sa réserve de Bitcoins en masse afin de réduire sa valeur à zéro.

Escobar n’a pas vraiment élaboré les raisons pour lesquelles le gouvernement américain entreprend une telle action, mais c’est peut-être en partie parce qu’il avait été interviewé par un journaliste de l’Express.

III. SATOSHI NAKAMATO SERAIT UNE MACHINE À INTELLIGENCE ARTIFICIELLE VOYAGEANT DANS LE TEMPS

C’était l’affirmation couverte par la revue futuriste en ligne futurism.com mais – bizarrement – pas l’Express. Apparemment, un hachage de bloc sur le réseau Bitcoin a été généré en juin 2018 qui affichait un chiffre précédé par un nombre très improbable de zéros, ce qui a conduit certains à spéculer qu’il ne pouvait venir que du futur.

Ajoutez à cela une théorie de champ unifié (Unified Field Theory) que nous n’arrivons pas à comprendre et, apparemment, nous avons la preuve que nous avons affaire à une machine à intelligence artificielle qui voyage dans le temps et qui a décidé de nous embrouiller l’esprit.

Ce que nous avons également, c’est la preuve que certaines personnes ne font pas la distinction entre la probabilité qu’une personne en particulier gagne à la loterie et celle où quelqu’un y gagne.

IV. BITCOIN PRÉDIT PAR LA BIBLE

C’était obligatoire, bien sûr. Une histoire qui – une fois encore – a été couverte par l’Express, bien que le journaliste n’y a consacré que trois lignes à la fin d’un article traitant d’un autre sujet, cette fois-ci une nouvelle variante du complot genre Bitcoin-est-une-machine-intelligente-voyageant-dans-le-temps-cherchant-à-nous-tuer.

« Les croyants nous explique [sic] que bitcoin fait partie d’un système final bestial qui s’empare du monde à travers une infrastructure complexe », explique l’Express, pour une fois citant sa source dont la crédibilité n’est pas à la hauteur de ses structures grammaticales.

V. SATOSHI NAKAMOTO SERAIT UN GRAND MATHÉMATICIEN DE LA NSA

Une histoire que nous avons inventée nous-mêmes. Il s’agit de notre publication de Poisson d’avril plus tôt dans l’année. Dans notre défense, nous soulignerons que nos intentions étaient nobles – nous voulions simplement contester les affirmations selon lesquelles l’Express a trop de monopole sur ce genre d’absurdité.

Dans les heures qui ont suivi la publication, nous avons reçu un courriel des avocats de Glenn Greenwald, rédacteur-en-chef chez The Intercept pour nous informer que nos allégations restaient sans fondation. On nous a demandé de supprimer une référence au nom d’un journaliste de cette même publication que nous avions cité comme source de l’histoire fictive. Oh. Là. Là.

Nous avons donc retiré la référence – non pas parce que nous avions reçu un courriel au nez dur d’un avocat adoptant un ton menaçant mais simplement parce que nous aimons bien Glenn Greenwald même si ce militant de la vie privée fait l’objet de certaines critiques chez l’Express.

To Top