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L’ICO qui veut vous vendre la Lune

C’est sans doute parmi les plus bizarres propositions dans le monde des ICOs. Et c’est un projet qui, au lieu de nous promettre la lune, a plutôt décidé de nous la vendre.

Se décrivant comme la première « plate-forme d’enregistrement lunaire » au monde, l’équipe derrière Diana Coin – dont les profils sont fournis sous forme de dessins animés sur le site web de l’ICO – crée une « crypto-monnaie cosmique » permettant de devenir propriétaire de la Lune selon un modèle de multi-propriété.

UN PETIT PAS POUR L’ICO, UN BOND DE GEANT POUR L’ABSURDITE

Citant l’article II du Traité de l’ONU sur l’espace extra-atmosphérique pour ce qui ne semble pas être une raison claire, le livre blanc soulève la question de la propriété de la Lune sans y répondre, notant surtout que celle-ci est « le patrimoine commun de l’humanité » avant d’exposer ses arguments pour nous la revendre.

Le livre blanc évoque également certains cas plus ou moins récents où des individus – comme l’Américain Dennis Hope en 1980 et l’avocat chilien Jenaro Gajardo Vera en 1954 – ont tenté de profiter de certaines « échappatoires juridiques » pour revendiquer injustement la propriété de la lune pour eux-mêmes, soulignant – d’après l’équipe de Diana Coin – la nécessité, naturellement, d’une solution blockchain.

Mais là où les choses deviennent un peu plus intéressantes, c’est que l’ICO semble être piloté par Jenarao Gajardo Vera lui-même, qui est cité comme contact principal du projet et dont la profession est alors inscrite comme « Architecte » et non pas « Avocat ». Plus bizarre encore, son image figurant sur la page d’accueil affiche celle d’une jeune femme plutôt que celle d’un homme âgé.

 

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D’autre part, il semble que l’orthographe des organisateurs du projet ne corresponde pas tout à fait aux standards élevés de la proposition elle-même, avec un certain Priyansh Manne répertorié comme « développeur Sever » de l’équipe.

Un projet à surveiller, sans doute.

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